Le sentiment d’efficacité personnelle

Comprendre le concept d’auto-efficacité

L’auto-efficacité est un concept développé par Albert Bandura, un psychologue social et de la personnalité renommé. Il s’agit de la croyance que les individus ont en leur propre capacité à accomplir des tâches avec succès et à atteindre les résultats souhaités. Elle est largement basée sur la perception de l’individu que ses capacités sont suffisantes pour accomplir des tâches et atteindre des objectifs. Le concept d’auto-efficacité a fait l’objet de nombreuses études et a été associé à divers traits de personnalité, tels que la motivation, la résilience, la fixation d’objectifs et la confiance en soi.

Mesure et tests de l’auto-efficacité

Afin d’évaluer avec précision le sentiment d’auto-efficacité d’un individu, il est nécessaire de mesurer sa personnalité. Cela peut se faire au moyen de divers tests et questionnaires de personnalité, tels que l’inventaire de personnalité d’Eysenck (EPI) et l’inventaire de personnalité multiphasique de Minnesota (MMPI). Ces tests de personnalité donneront un aperçu de la personnalité de l’individu, qui pourra ensuite être utilisé pour comprendre son auto-efficacité.

Avoir un sentiment d’efficacité faible

Un faible sentiment d’auto-efficacité peut avoir un effet néfaste sur la vie d’un individu. Les personnes ayant un faible sentiment d’auto-efficacité manquent souvent de motivation, car elles ne croient pas que leurs capacités sont suffisantes pour accomplir des tâches et atteindre leurs objectifs. Ce manque de confiance peut conduire à la procrastination, à l’évitement des tâches difficiles et à un sentiment général d’impuissance.

Ne pas confondre avec l’estime de soi

L’auto-efficacité ne doit pas être confondue avec l’estime de soi, car ces deux concepts sont très différents. L’estime de soi se rapporte à l’opinion qu’a une personne de sa propre valeur, tandis que l’auto-efficacité est davantage axée sur les croyances d’une personne quant à ses capacités. Les personnes ayant un fort sentiment d’auto-efficacité auront la confiance et la motivation nécessaires pour se fixer des objectifs et persévérer pour les atteindre, quelle que soit leur estime de soi. D’autre part, les personnes ayant une faible auto-efficacité peuvent avoir une haute estime d’elles-mêmes mais manquer de confiance pour entreprendre des tâches et progresser vers leurs objectifs.

Les piliers du sentiment d’efficacité

L’auto-efficacité se compose de quatre piliers principaux : le succès, l’apprentissage social, la persuasion par les autres et l’état physiologique ou émotionnel. La réussite est le pilier le plus fondamental et fait référence aux succès passés de l’individu dans l’accomplissement de tâches et la réalisation d’objectifs. Cela peut renforcer l’auto-efficacité d’un individu car cela prouve qu’il est capable d’accomplir ses objectifs. On parle d’apprentissage social lorsqu’un individu apprend en observant les autres. Grâce à l’apprentissage social, les individus peuvent observer comment les autres réussissent et prendre confiance en leurs propres capacités. La persuasion par les autres fait référence aux encouragements et au soutien des personnes importantes, comme les amis et les membres de la famille. Enfin, les états physiologiques et émotionnels font référence à la manière dont l’état physique et mental d’un individu peut avoir un impact sur leur sentiment d’auto-efficacité.

Améliorer l’auto-efficacité

Une façon d’améliorer l’auto-efficacité est d’utiliser des affirmations positives. Les affirmations positives sont des déclarations qui mettent l’accent sur les forces et les capacités de l’individu, comme « Je suis capable » ou « Je peux le faire » Lorsqu’une personne prononce ou écrit ces affirmations, elle crée automatiquement un sentiment d’efficacité personnelle et la motivation. En outre, il est important de se fixer des objectifs réalistes, réalisables et pouvant être accomplis dans un délai raisonnable. Cela vous donnera un sentiment d’accomplissement et renforcera votre auto-efficacité. Il a été montré qu’il est largement plus efficace de se fixer une suite de petits objectifs, récompensés qu’un objectif lointain et difficile.

Conclusion

Le concept d’auto-efficacité d’Albert Bandura joue un rôle important pour aider les individus à atteindre leurs objectifs et à créer des changements positifs dans leur vie quotidienne. En comprenant les quatre piliers de l’auto-efficacité, les individus peuvent évaluer leur propre niveau d’auto-efficacité et utiliser des affirmations positives pour accroître leur sentiment de confiance et leur motivation. Avec un fort sentiment d’auto-efficacité, les individus ont le pouvoir de créer des changements significatifs dans leur vie.

Le test des Big5

Introduction au Big5 Test – ce qu’il est et pourquoi il est important

Le test Big5 est une évaluation de la personnalité qui mesure cinq dimensions fondamentales de la personnalité : Ouverture à l’expérience, Conscience, Extraversion, Agréabilité et Neuroticisme. Ce test a été mis au point au milieu des années 80 par deux éminents psychologues et est devenu depuis l’une des méthodes les plus utilisées pour évaluer les personnalités individuelles dans le cadre des sciences psychologiques et cognitives. Ce test est utilisé dans divers contextes, depuis les entretiens d’embauche et les choix de carrière jusqu’aux conseils matrimoniaux et aux exercices de constitution d’équipes.

Le Big5 Test mesure cinq grands traits de la personnalité, chaque trait ayant de multiples facettes. L’ouverture à l’expérience concerne la volonté d’explorer de nouvelles idées, de nouveaux arts et de nouvelles cultures. La conscienciosité concerne la discipline personnelle et la responsabilité d’accomplir des tâches. L’extraversion concerne le niveau de sociabilité, d’affirmation de soi et de recherche d’excitation d’une personne. L’agréabilité reflète la gentillesse, la prévenance et la générosité d’une personne. Enfin, le névrosisme ou stabilité émotionnelle mesure la capacité d’une personne à gérer le stress et l’anxiété.

Explication résumée des cinq dimensions de la personnalité mesurées par le test Big5

Ouverture à l’expérience

L’ouverture à l’expérience est une facette de la personnalité d’une personne qui mesure sa volonté d’explorer le monde qui l’entoure. Elle reflète le degré d’ouverture d’une personne aux nouvelles idées, cultures, formes d’art et autres. Les personnes qui ont une grande ouverture d’esprit sont généralement créatives et ouvertes, tandis que celles qui ont une faible ouverture d’esprit peuvent être plus conservatrices et moins ouvertes

Conscienciosité

La conscience est un trait qui mesure le niveau d’autodiscipline, de responsabilité et de concentration d’une personne. Les personnes très consciencieuses sont plus enclines à se fixer des objectifs, à planifier et à travailler dur pour accomplir leurs tâches. Elles peuvent être très organisées et fiables, tandis que celles qui sont moins consciencieuses peuvent être impulsives ou manquer de motivation pour terminer leurs tâches

Extraversion

L’extraversion est une facette de la personnalité qui mesure le degré de sociabilité et d’assurance d’une personne. Les personnes extraverties sont extraverties, bavardes et confiantes. Elles ont tendance à rechercher de nouvelles expériences et aiment être le centre d’attention. En revanche, les personnes introverties peuvent être plus calmes et timides, et préfèrent observer de loin.

Agréabilité

L’amabilité est un trait qui reflète la gentillesse, la prévenance et la générosité d’une personne. Les personnes très agréables ont tendance à être attentives aux sentiments d’autrui, à faire passer les autres avant elles-mêmes et peuvent même faire des efforts pour aider les personnes dans le besoin. À l’inverse, les personnes peu agréables peuvent être plus hostile et difficile à vivre.

Neuroticisme

Le névrosisme, également connu sous le nom de stabilité émotionnelle, est un trait qui mesure la capacité d’une personne à gérer le stress et l’anxiété. Les personnes névrotiques sont plus sujettes aux émotions négatives telles que la colère, la dépression, l’irritabilité et la culpabilité. En revanche, les personnes stables sur le plan émotionnel ont tendance à être moins réactives aux situations stressantes et peuvent rester calmes dans des situations difficiles.

Exemples d’utilisation de ce test dans le cadre d’entretiens d’embauche et de choix de carrière

Le test Big5 peut être un outil précieux pour les employeurs et les personnes qui souhaitent prendre des décisions éclairées concernant les entretiens d’embauche et les choix de carrière. Les employeurs peuvent utiliser le test pour évaluer les candidats potentiels et déterminer si leurs traits de personnalité correspondent au poste pour lequel ils postulent.

Par exemple, les employeurs peuvent utiliser les Big5 pour déterminer si un candidat est ouvert aux nouvelles idées et prêt à prendre des initiatives.

Les individus peuvent également tirer profit du test, car il fournit un aperçu utile de leurs traits de personnalité, qui peut être utilisé pour envisager différents parcours professionnels. Le Big5 permet aux individus de comprendre comment ils pourraient s’intégrer dans une entreprise et quels sont les parcours professionnels qu’ils devraient envisager en fonction de leur type de personnalité. Cela leur donne donc aussi des directions d’efforts ou de formations à réaliser pour s’adapter.

Conclusion

Le test Big5 est un outil puissant qui peut être utilisé dans divers contextes pour évaluer les individus et éclairer les décisions. Les employeurs peuvent utiliser le test pour évaluer les candidats potentiels et déterminer si leurs traits de personnalité correspondent au poste pour lequel ils postulent, tandis que les individus peuvent bénéficier de son aperçu des différents parcours professionnels en fonction de leur propre personnalité. Le Big5 permet aux employeurs et aux employés de faire des choix éclairés concernant les entretiens d’embauche et les perspectives de carrière en fournissant des informations précieuses sur l’adéquation d’un individu à certains rôles. Grâce à ces connaissances, les deux parties ont accès à des données utiles qui peuvent les aider à trouver la bonne personne, ce qui explique pourquoi le Big5 est devenu un outil d’évaluation aussi important aujourd’hui.

Pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_des_Big_Five_(psychologie)

Les 10 questions où les différences entre les hommes et les femmes changent le plus en 20 ans – Partie 1

Un des facteurs qui a le plus d’incidence sur les moyennes de réponses à notre test psychologique est le genre (Homme/Femme)

Nous nous sommes penchés, non pas sur les questions qui marquent le plus les différences entre les hommes et les femmes, mais les questions où cet écart évolue le plus. Autrement dit, les questions où, culturellement, en 20 ans, hommes et femmes se rejoignent (ou se séparent) sur une même moyenne.

Retrouvez toutes les moyennes sur https://www.fichedepersonnalite.com/20ansdedonnees.php
Rappel: il s’agit d’un échantillon de 650 000 tests sur 20ans

Le top 10 des questions

N°1 – Item 300 : Je préfère céder d’avance , au moins en apparence que faire naître l’occasion d’un conflit (courbe 300)

COurbe 300

Cette évolution est très étonnante et c’est la plus marquée de toutes. Avec un écart de 0.17pt sur 20 ans et une évolution moyenne de 0.01pt par an, hommes et femmes se retrouvent sur la même moyenne (2.6pt) , c’est-à-dire un petit « non ».

Mais là où cette courbe est la plus étonnante, c’est que les femmes, en 20 ans, n’ont pas changé d’avis sur la question, leur moyenne reste autour des 2,6pts. Ce sont les hommes qui ont évolué et rejoint parfaitement la moyenne des femmes.

Nous pouvons constater que ce sont les hommes qui convergent vers les femmes sur cette question et cette période, jusqu’à une égalité.

 

N°2 – Item 255 : Je suis parfois si violemment ému que ce que je voulais faire me devient impossible. (courbe 255)

Courbe du la question 255 du test

Avec un changement d’écart de 0.15pt sur 20ans et une moyenne d’évolution de 0.009pt, cette question marque une évolution importante, d’autant plus qu’il s’agit d’une des questions qui polarise le plus les différences entre les hommes et les femmes (écart moyen de 0.69pts).

Comme pour l’item 300, la surprise est que les femmes ne changent pas sur cette question, ce sont les hommes qui évoluent le plus en affirmant la négative.

Nous pouvons constater que ce sont les hommes qui divergent des femmes sur cette question et cette période en affirmant un « non » plus prononcé.

 

N°3 – Item 336 : Je remarque spontanément les costumes de mes amis (courbe 336)

Courbe de la question 336 du test

Cette question est peu polarisée (0.07 d’écart moyen) et pourtant marque une des plus grosses évolutions. En effet, sur cette question du test, l’évolution est de -0.14pt avec une moyenne annuelle de -0.008.

On notera qu’à l’origine (et en moyenne) cet item est particulièrement polarisé avec un écart moyen de 0.21 . Il s’agit donc d’une question qui marque (marquait ?) une différence importante entre les 2 sexes.

Là encore, ce sont clairement les hommes qui convergent vers le « oui » des femmes qui, elles, restent stables.

 

N°4 – Item 266 : J’hésite longtemps avant d’agir (courbe 266)

Courbe de la question 266 du test

Cette question du test est très peu polarisée à l’origine, hommes et femmes apportent une réponse consensuelle et médiane en 2002+  , autrement dit : ni « oui », ni « non ».

Au cours des années se consensus se déplace vers un « oui » plus affirmé, jusqu’en 2014/2016 où une nouvelle tendance vers le « non » apparaît, très forte chez les hommes.

Ceci explique une moyenne d’écart de 0.12pts et une évolution moyenne de 0.007 alors que l’évolution de l’écart ne se produit que sur les 6 dernières années (piège des chiffres moyens)

Ce sont clairement les hommes qui, sur ces dernières années, divergent fortement des femmes en affirmant un « non » plus marqué.

 

N°5 – Item 64 : Je cultive ma spiritualité (courbe 64)

Courbe de la question 64 du test

Voilà une question surprenante et saugrenue qui fait partie des premières du test à sa création. Elle avait été choisie par simple curiosité et ne participait à aucun score à l’origine.

Avec un écart moyen de 0.11pt et une évolution moyenne de 0.007pt sur 20 ans, cette question, comme pour la précédente, semble indiquer un changement de positionnement des hommes sur les dernières années.

On constate que si la courbe évolue au cours du temps, l’écart, lui, ne change pas ou peu jusqu’en 2014/2016. Par contre, dès lors, on peut remarquer que les femmes affirment un « oui » plus prononcé que les hommes sur les 5 dernières années.

 

Discussion 

Pour brosser un tableau caricatural, mais factuel, nous pourrions dire que, en 20 ans :

  • Les hommes préfèrent de moins en moins céder d’avance, même en apparence, que faire naître l’occasion d’un conflit, tout autant que les femmes. Ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans où les hommes étaient plus mitigés sur la question. Hommes et femmes partagent la même moyenne aujourd’hui.Interprétation totalement personnelle : Evolution de culture masculine, il vaut mieux communiquer quitte à une confrontation, plutôt qu’un conflit larvé ?

 

  • Les hommes s’affirment comme étant de moins en moins soumis à leurs émotions (item 255), alors que les femmes, sur cette même période, n’ont pas varié de la ligne médiane.Interprétation totalement personnelle : Evolution de culture masculine, durcissement de la capacité d’empathie ? Augmentation de la capacité à séparer les émotions du reste ? Monde professionnel ?

 

  • Les hommes remarquent de plus en plus les costumes de leurs amis, ce qui était loin d’être le cas il y a 20 ans. Les femmes aussi, mais plutôt subtilement.Interprétation totalement personnelle : Evolution de culture masculine ou évolution du regard des hommes sur les femmes avec l’évolution de la mode ? En effet, si on regarde l’Item 1, les hommes ne semblent pas faire beaucoup plus attention à leur façon de s’habiller, alors que les femmes oui!

 

  • Alors que les hommes et les femmes, conjointement, hésitaient de plus en plus avant d’agir jusqu’en 2014, la tendance s’est fortement inversée pour revenir à la même position médiane d’il y a 20 ans, particulièrement pour les hommes qui semblent de moins en moins hésiter.Interprétation totalement personnelle : Cette question est à prendre avec des pincettes, car même si, effectivement en comparant avec l’item 265 – « je suis souvent indécis » (courbe 265), les 2 sexes ont la même évolution ; la différence d’évolution homme/femme n’est pas corrélée alors que les 2 questions, elles, le sont. Autrement dit, cela ressemble plus à une affirmation de langage de la part des hommes : « J’hésite de moins en moins longtemps avant d’agir ! » plutôt qu’à un réel changement de comportement. Cette considération aurait du sens avec ce que l’on vient de dire sur le durcissement des hommes face à leurs émotions…   

 

  • Enfin, même si les hommes et les femmes cultivaient autant l’un l’autre leur spiritualité, depuis 2014, les hommes y prêtent significativement moins attention que les femmes.Interprétation totalement personnelle : Il faudrait corréler avec d’autres questions. Mais cela a a priori du sens en considérant tout ce qui a été dit précédemment.

 

 A suivre avec les 5 questions suivantes …

20 ans de données : des courbes qui basculent sans écarts

Toujours à la suite à notre publication des évolutions des moyennes sur 20 ans de test de personnalité, nous continuons notre revue des items qui basculent de polarité OUI/NON en 20 ans. (Rappelons que cela représente un échantillon de 650 000 tests anonymes sur 20 ans ).

Nous en avons extrait un certain nombre qui ont les mêmes caractéristiques :

  • Changement de polarité oui/non ou inversement sur la période.
  • Linéarité de la progression.
  • Pas de changement d’écart significatif entre les catégories étudiées. CAD, toutes les catégories évoluent à la même vitesse dans le même sens.

Nous avons donc un groupe de questions :

Les question qui passent de OUI/VRAI à NON/FAUX en 20 ans, linéairement :

  • ITEM 357 : Je m’intéresse plus aux applications qu’aux principes
  • ITEM 287  : Je m’engage dans l’action sans règle fixée d’avance

  • ITEM 333 : J’ai des besoins esthétiques profonds

  • ITEM 282  : J’ai horreur de ce qui est habituel et prévu d’avance

Les questions qui passent de NON/FAUX à OUI/VRAI en 20 ans, linéairement :

  • ITEM 355 : Les choses simples m’ennuient rapidement

  • ITEM 331 : Je ne suis pas sensible au luxe
  • ITEM 330 : Je surveille mes gestes, mon ton de voix

  • ITEM 271 : Mes actes sont guidés par les conséquences lointaines qu’ils peuvent avoir (épargner pour la vieillesse etc.)

Pour toutes ces questions, en 20 ans, toutes catégories confondues, nous avons un basculement. Essayons de rendre les profils de « personnalité » plus littéraires et volontairement caricaturaux pour nous permettre de mieux percevoir leurs différences.

Pour caricaturer, donc, il y a 20 ans, les « gens-qui-faisaient-des-tests-sur-internet » :

  • S’intéressaient plus aux applications qu’aux principes
  • Ne trouvaient pas que les choses simples étaient ennuyantes
  • Etaient sensibles au luxe
  • Ne surveillaient pas leurs gestes ou leur ton de voix
  • S’engageaient dans l’action sans règle fixée d’avance
  • Leurs actes n’étaient pas guidés par des conséquences lointaines
  • Avaient des besoins esthétiques profonds
  • Avaient horreur de ce qui est habituel et prévu d’avance

Et aujourd’hui, 20 ans plus tard, ces mêmes « gens » :

  • S’intéressent plus aux principes qu’aux applications (ou tout du moins pas plus l’un que l’autre)
  • Trouvent que les choses simples sont ennuyantes
  • Ne sont pas sensibles au luxe
  • Surveillent leurs gestes ou leur ton de voix
  • Ne s’engagent pas dans l’action sans règle fixée d’avance
  • Ont des actes guidés par des conséquences lointaines
  • N’ont pas des besoins esthétiques profonds
  • Ne sont pas horrifiés par ce qui habituel et prévu d’avance

Voilà une jolie description de 2 « persona » opposées qui permettent de nourrir de profondes réflexions sur les causes possibles de tels changements.

Puisque nous sommes dans un article sans prétentions scientifiques, mais de simple visite touristique au milieu de BigData, laissons nous aller (c’est mal) à des divagations (c’est très mal).

Imaginons un présupposé nécessaire à cette divagation : « les 2 profils décrivent des archétypes réels de la société française ». Ce présupposé, c’est franchir la ligne rouge, heureusement, nous ne faisons que l’imaginer !

De là, nous pouvons formuler une hypothèse totalement personnelle :

  • En 20 ans , serions-nous devenus des robots?

Discussion et conclusion :

Désolé, je ne peux pas écrire ma conclusion car il faut que je recharge mon portable… 

 

A suivre…

20 ans de données : Item 59 –J’ai beaucoup d’amis

Suite à notre publication des évolutions des moyennes sur 20 ans de test de personnalité, nous en profitons pour nos attarder sur les items qui basculent de polarité OUI/NON en 20 ans.

Nous continuons avec l’item 59 – « J’ai beaucoup d’amis »

https://fichedepersonnalite.com/opendata/imgyearB_Q59.png

Ce que nous observons :

  • De 2002 à 2008 la courbe est stable sur des valeurs subtilement cotées « oui » pour les adultes et clairement pour les mineurs.
  • En 2009 la variation porte les moyennes vers le NON, jusqu’à se stabiliser en 2015 proche du « plutôt non »
  • A partir de 2013/2014 , l’écart des mineurs avec les adultes se réduit rapidement.

Nous aurions pu passer à côté de cette courbe s’il n’y avait pas eu cette étrange variation particulièrement marquée chez les mineurs.

Nous n’avons pas d’explications à proposer pour le basculement de cet item pour les mineurs.

Une chose toute fois : il est intriguant de comparer cet item avec le « n°39 – je regarde beaucoup la télévision . »  En effet, on remarque les mêmes paliers pour la catégorie des mineurs.

https://fichedepersonnalite.com/opendata/imgyearB_Q39.png

Il nous semble possiblement crédible que notre hypothèse sur les Smartphones comme cause de la désaffection de la télévision, corresponde aussi à un esseulement, une perte de lien ou de qualité de lien social.

Une fois encore, ce n’est qu’une hypothèse qui mériterait des recherches approfondies. Nous ne pouvons que constater la rupture de progression dans les données et nous interroger sur sa signification.

A suivre …

20 ans de données : Item 39 – Je regarde beaucoup la télévision.

Suite à notre publication des évolutions des moyennes sur 20 ans de test de personnalité, nous en profitons pour nous attarder sur certains items qui ont attiré notre attention : ils basculent de polarité OUI/NON en 20 ans.

Nous commençons donc par l’item 39 – « Je regarde beaucoup la télévision »

https://fichedepersonnalite.com/opendata/imgyearB_Q39.png

Ce que nous observons :

  • La réponse est globalement « plutôt oui » jusqu’en 2009
  • Il y a un palier centré et stable de 2009 à 2013
  • En 2013 la courbe change de nature pour monter vers un « Non » affirmé
  • Nous constatons que si l’écart entre les hommes et les femmes adultes reste plutôt stable, les mineurs eux, à partir de 2013, déclarent clairement ne plus regarder la télé …

Nos hypothèses que nous pensons mériter d’être vérifiées, un jour :

  • Démocratisation du téléphone portable en 2009 / 2010 ?
  • Déploiement de la 4G en 2013 ?

Notre hypothèse: c’est l’effet des smartphones qui explique les variations.

Chacun pourra comprendre qu’en 2001, à la création du test, il ne nous était pas venu à l’esprit d’ajouter un item « J’utilise beaucoup mon téléphone » . C’est bien dommage, car cela aurait pu appuyer nos hypothèses, ou les invalider. Au mieux nous aurions pu ajouter « j’utilise beaucoup mon TAM-TAM, Biper, Tatoo »… ce qui n’aurait pas arrangé plus notre réflexion.

Enfin, si nos hypothèses sont justes, nous pourrions dire que le rêve de beaucoup de parent s’est réalisé : les enfants regardent a priori moins la télévision.

Il semble cependant que dans le langage courant le mot « télévision » ait été remplacé par celui « d’écran », ce qui a transformé la menace de sanction « tu sera puni de télé » par « tu sera puni d’écran » …

Le monde ne change peut-être pas tant que ça …

Il y a aussi, bien évidemment, beaucoup d’autres hypothèses possibles comme par exemple un changement de qualité des grilles de programme de télévision !

Quoiqu’il en soit , nous n’en savons rien. Nous ne pouvons que constater qu’en 20 ans les « gens-qui-ont-fait-un-test-sur-notre-site » déclarent qu’ils regardent moins la télévision en 2019 qu’en 2002,et que cette variation est particulièrement flagrante chez les mineurs.

 

A suivre …

 

 

Une part de génétique dans l’empathie ?

Nous évaluons vos capacités empathiques dans notre test comme un aspect important de la personnalité humaine. L’empathie, c’est cette capacité à se représenter l’état émotionnel d’une autre personne, de lui attribuer une émotion et ainsi de comprendre ce qu’elle ressent.

L’équipe de V.Warrier a publié dans le journal Translational Pyschiatry (mars 2018) les résultats de leur étude : ils ont estimé par un questionnaire les capacités empathiques de leur échantillon tout en prélevant leur salive. Cela les a menés à l’identification de 11 régions du génome humain lié à la capacité d’empathie. Certes il reste du chemin pour comprendre dans quelles mesures et quelles manières ces liens se font, mais déjà la compréhension de certaines pathologies comme la schizophrénie ou peut-être simplement le fait d’avoir une personnalité extravertie s’éclaire un peu plus.

La typologie des caractères humains selon Heymans

Dés la naissance du test, nous avions implémenté les 3 axes fondamentaux de la classification des caractères selon Heymans et Wiersma.

Il s’agit de :

  • activité (A) : énergie et importance de la réaction physique à un stimulus
  • émotivité (E) : intensité et fréquence de la réaction émotionnelle à un affect ou stimulus
  • « secondarité » (S): intensité des affects à long-terme.

Cela nous fait donc 18 ans de données sur cette classification des années 1920 qui inspira par la suite les fameux indicateurs de Myer-Briggs et une multitude de variantes.

Ce qui nous intéresse ici, et que nous n’avions jamais fait jusqu’alors, c’est de mettre  sur les fiches les résultats de cette classification avec un score global qui considère les résultats aux 3 axes :

  • passionné : E+ A+ S+
  • phlegmatique : E- A+ S+
  • colérique : E+ A+ S-
  • sanguin : E- A+ S-
  • sentimental : E+ A- S+
  • apathique : E- A- S+
  • nerveux : E+ A- S-
  • amorphe : E- A- S-

Bien évidemment, on reconnaît une classification en 8 types, ce qui est normal du fait que Heymans s’est beaucoup inspiré des travaux de Jung et Ernst Kretschmer.

Quoi qu’il en soit, faisons honneur à cette fondation de la caractérologie ! Vous pouvez à présent avoir votre résultat dans la partie « aide à l’interprétation » de votre fiche de personnalité , là où il y a toutes les classifications par types.

Nous regrettons pour ceux qui vont se trouver de type  « Amorphe » … dites-vous que c’est un langage de 1920 …

 

Signes astrologiques et personnalité : Enquête sur la vérité chiffrée

Voici 4 ans que nous collectons pour chaque test de personnalité réalisé le signe astrologique des personnes. Le but ? Voir s’il y a effectivement des corrélations, des influences, des incidences.

En toute honnêteté, nous pensions que les résultats seraient vite analysés faute d’écarts significatifs. Raté ! Il y a clairement des écarts entre signes sur certaines questions, et cela en pose beaucoup.

De quoi parlons-nous ? Notre échantillon (base de donnée) contient pour cette étude 80 000 personnes, adultes de nationalité française,  qui ont fait notre test depuis 2014 et répondues à plus de 140 questions.

Voici le comptage (par ordre alphabétique) :

  • Balance : 6564 (2505 H + 4059 F)
  • Bélier : 6680 (2707 H + 3873 F)
  • Cancer : 7126 (2854 H + 4272 F)
  • Capricorne : 6124 (2395 H + 3729 F)
  • Gémeaux : 7058 (2774 H + 4284 F)
  • Lion : 7001 (2743 H + 4258 F)
  • Poissons : 6319 (2594 H + 3725 F)
  • Sagittaire : 6315 (2505 H + 3810 F)
  • Scorpion : 6747 (2617 H + 4130 F)
  • Taureau : 7138 (2855 H + 4283 F)
  • Verseau : 6211 (2428 H + 3783 F)
  • Vierge : 6815 (2711 H + 4104 F)

Une de nos hypothèses était que s’il y a un écart, il était peut-être en fonction de la saison et du climat.

Nous avons donc dû nous intéresser aux principes fondamentaux de l’astrologie occidentale et ses signes du zodiaque  (https://fr.wikipedia.org/wiki/Signe_du_zodiaque)

Pour ce premier article, nous nous contenterons de la segmentation par genre (homme/femme) ; nous approfondirons plus tard, l’âge et surtout les catégories socioprofessionnelles.

Méthode : pour chacune des questions, nous avons comparé la moyenne minimum et maximum par signe et genre.

Partie 1 – Les plus gros écarts :

« Je réfléchis avant d’agir » (0.33 Femmes)

Tableau des écarts par rapport à la moyenne générale des réponses.

Femmes Hommes
Bélier              0.24 Bélier              0.07
Sagitaire              0.06 Sagitaire              0.05
Gémeaux              0.01 Scorpion              0.03
Scorpion              0.01 Poissons              0.03
Lions              0.00 Lions              0.01
Poissons –            0.00 Balance –            0.01
Verseaux –            0.01 Gémeaux –            0.01
Cancer –            0.02 Cancer –            0.02
Balance –            0.03 Verseaux –            0.02
Capricorne –            0.05 Taureau –            0.02
Taureau –            0.06 Vierge –            0.04
Vierge –            0.09 Capricorne –            0.06

Pour une note allant de 1 à 4, il y a un écart de 0.33 pour le groupe des Femmes de signe Bélier sur cette question avec celle du signe Vierge (le minimum).
Autrement dit, les femmes Bélier sont celles qui réfléchissent le moins avant d’agir comparées à celles du signe Vierge, qui de tous les signes, sont celles qui donc réfléchissent le plus.

Est-ce que cela correspond à la définition courante de ces signes ?

Le Bélier est signifié comme « l’impulsion, la virilité (c’est le principal signe de Mars), l’énergie, l’indépendance et le courage. » (Wikipedia) et la Vierge comme « sérieux, consciencieux, scrupuleux, réservé, sceptique, méthodique, »

Il semble qu’aucun autre signe n’ait ces valeurs en aspect principal.

Aussi, nous pouvons conclure que sur ces 2 extrêmes, la question a du sens par rapport aux signes.

Est-ce aussi signifiant pour le groupe des Hommes ?

Chez les Hommes aussi, le Bélier est le signe qui représente la moyenne la plus forte, par contre l’écart maximal est nettement plus faible (0.13 au lieu de 0.33) et le signe minimal n’est pas la Vierge mais le Capricorne (bien que le signe de la Vierge soit l’avant-dernier)
Le signe du Capricorne est décrit comme ayant particulièrement des traits de personnalité comme « la patience, la persévérance, la prudence  ».

Nous noterons que les 2 premiers sont les mêmes chez les hommes et chez les femmes.

Nous noterons aussi qu’il n’y a pas de rupture aussi flagrante que chez les femmes.

Qu’en conclure ?

Nous constatons que, sur la question « Je réfléchis avant d’agir », les femmes adultes françaises se réclamant du signe zodiacal du Bélier répondent significativement plus par la négative que celle du signe de la Vierge.

Cet écart est nettement moins significatif chez les hommes bien que le groupe des Béliers soit aussi le groupe qui « réfléchis le moins » comparé aux autres signes.

« Je suis souvent indécis » (0.33 Femmes)

Tableau des écarts par rapport à la moyenne générale des réponses.

Femmes Hommes
Bélier              0.09 Capricorne              0.07
Capricorne              0.07 Sagittaire              0.05
Scorpion              0.05 Bélier              0.05
Lions              0.05 Verseaux              0.04
Taureau              0.04 Taureau              0.03
Vierge              0.03 Cancer              0.00
Sagittaire              0.03 Vierge –            0.00
Verseaux              0.02 Poissons –            0.01
Cancer              0.01 Gémeaux –            0.01
Poissons –            0.03 Lions –            0.02
Gémeaux –            0.06 Scorpion –            0.03
Balance –            0.24 Balance –            0.15

Pour cette question qui révèle aussi un écart important, il apparaît clairement que le groupe des Femmes de signe Balance répond significativement « oui » comparé aux autres signes zodiacaux.

Cet écart est moins marqué, mais tout aussi contrastant, dans le groupe des Hommes.

Est-ce que cela correspond à la définition courante de ces signes ?

Voici la description du signe de la balance selon wikipedia : « l’équilibre (…) ce point central, à égale distance duquel s’égalisent les deux plateaux du moteur et du frein, de l’élan et de la retenue, de la spontanéité et de la réflexion, de l’abandon et de la crainte, de l’appel et du recul devant la vie. « 

Selon cette définition, nous pouvons estimer que l’indécision est une caractéristique qui correspond plutôt au sens clivant de cette question.

Qu’en conclure ?

Nous constatons que, sur la question « Je suis souvent indécis », les femmes adultes françaises se réclamant du signe zodiacal de la Balance répondent significativement plus par l’affirmative que les autres signes.

Cet écart est nettement moins significatif chez les hommes bien que le groupe de la Balance soit aussi le groupe qui « est souvent indécis » comparé aux autres signes.

Analyse

Il reste beaucoup de questions à étudier, mais ces 2 premières sont celles qui marquent les plus gros écarts.

Etant donné la taille des échantillons (4000+ pour les femmes et 2500+ pour les hommes par signe) nous écartons la possibilité que ce soit une erreur de données.

Plusieurs hypothèses :

  1. La disposition des étoiles a, sur certains aspects, une incidence réelle sur des traits de personnalitéNous n’avons aucun commentaire sur cette hypothèse qui présuppose une connaissance établie, clivante et universalisable de chacun des signes pour être en mesure de les relier à une somme de questions. Faute de cette connaissance, nous en resterons à une simple perplexité d’ignorant.
  2. Les traits caractéristiques des signes zodiacaux sont culturellement inscrits dans les traits de personnalités des individus.Est-ce qu’à force de répéter « Ah tu es du signe de la Balance ! Toujours entre le oui et le non ! » depuis l’enfance de l’individu, il y aurait un effet de naturalisation de la personne, se conformant petit à petit à l’injonction de sa nature zodiacale ? »Comme maman me le dit souvent : « T’es Bélier, t’es un fonceur ! »…
  3. En posant la question du signe zodiacal avant le questionnaire, les individus subissent une sorte d’amorçage sémantique les amenant à répondre conformément à leur signe.Ce n’est que très récemment que nous avons déplacé le questionnaire optionnel des signes zodiacaux après le questionnaire du test de personnalité. Nous estimons donc possible que pendant toutes les années où cette déclaration se faisait avant le test, les personnes aient subi un « biais » et, reconnaissant dans une des questions le trait caractéristique de leur signe zodiacal, aient été influencées.

Notre avis

Nous pensons que l’hypothèse 2 est la piste la plus probable.

Autrement dit, nous pensons que les caractéristiques principales des signes zodiacaux sont culturellement inscrites dans la société française et que ces caractéristiques sont naturalisantes pour les individus, c’est-à-dire que les individus sont induits à se conformer aux caractéristiques majeures de leur signe.

Plus généralement, l’importance de la culture et des idées culturellement admises comme « véritables » sont souvent négligées comme facteur d’influence sur les caractéristiques psychologiques des individus. Or, comme nous en parlions dans un article précédent sur « l’estime de soi » à travers le monde, il est clairement établi que d’une culture à une autre beaucoup de comportements varient.

Plus généralement, si depuis son enfance un individu est associé à une caractéristique par l’ensemble de la société et de ses proches, il y a fort à parier qu’il sera régulièrement amené à se conformer, malgré lui, à cette caractéristique, à cette façon d’être. Notez que ce n’est pas forcément un mal.

Ce n’est pas une surprise… à moins, évidemment, qu’en l’occurrence, que nous nous trompions et que ce ne soit juste qu’une histoire de gros cailloux alignés dans l’espace …

Quoi qu’il en soit des explications, nous constatons que sur les questions « je réfléchis avant d’agir » et ‘je suis souvent indécis », les signes zodiacaux ne sont pas égaux.

Si une femme française vous dit qu’elle est de signe Bélier, les probabilités qu’elle estime qu’elle « agit souvent sans réfléchir » sont plus fortes que si elle est du signe de la Vierge. Idem pour un homme.

Si une femme française vous dit qu’elle est de signe de la Balance, les probabilités qu’elle estime qu’elle « est souvent indécise » sont plus fortes que si elle est d’un autre signe. Idem pour un homme.

Mais attention ! Ce n’est pas parce qu’une personne pense qu’elle « agit souvent sans réfléchir » que c’est effectivement le cas. Tout comme un « complexe » physique (mon nez est trop grand), il est tout à fait possible que les caractéristiques zodiacales soient une sorte d’explication cristallisante sur des comportements dont la fréquence est en réalité tout à fait normale. C’est juste que les personnes concernées le constatent plus facilement.

Aussi, à force de répéter que les Béliers « foncent sans réfléchir », certaines personnes de signe Bélier remarqueraient plus souvent les moments où elles ont « foncé sans réfléchir » et donc se persuaderaient plus facilement que c’est un trait de leur personnalité. Pire, il y a souvent une personne pour le pointer : « Ah ouai mais t’es Bélier, c’est normal »…

Nous continuerons cette enquête sur d’autres questions qui se démarquent avec des écarts de moyenne significatif en faisant confiance à notre bonne étoile sur les conclusions auxquelles cela va nous mener !

A suivre…

Cynisme sur la nature humaine et revenus

L’hypothèse est que le cynisme sur la nature humaine peut être préjudiciable au revenu des individus.

Autrement dit, les personnes cyniques sont plus susceptibles d’éviter la coopération et la confiance ou de surinvestir dans la surveillance, le contrôle,
et d’autres moyens de protection contre l’exploitation potentielle. En conséquence, ils sont plus susceptibles d’abandonner les possibilités de coopération et par conséquent moins susceptibles de tirer parti des efforts conjoints et l’aide mutuelle par rapport à leurs homologues moins cyniques.

Voilà pour ce qui est de l’hypothèse.

L’étude de départ montre, sur un échantillon de la population américaine (ce point est important), que les cyniques ont des revenus comparativement plus faibles 9 ans plus tard.

A cela s’ajoute une autre étude, appliquée un modèle de changement à plusieurs niveaux à un panel représentatif au niveau national de la population allemande, confirme que les cyniques ont une faible augmentation des revenus au cours des 9 années suivantes.

Une autre étude montre que l’effet négatif des croyances cyniques sur le revenu est indépendant des différences individuelles dans les cinq dimensions de la personnalité (Five Factor Model).

Enfin, la dernière étude fournit la première preuve provisoire du mécanisme hypothétique sous-jacent à cet effet. Elle révèle que l’effet négatif des croyances cyniques sur le revenu est atténué dans les contextes socioculturels avec de faibles niveaux de comportement prosocial, des taux d’homicides élevés et des niveaux de cynisme sociétal élevés.

Et c’est là où cela devient particulièrement intéressant : Les croyances cyniques sur les autres ont des conséquences économiques négatives, à moins que ces croyances ne soient vraies.

Autrement dit, si vous avez une vision cynique de la nature humaine, vous partez avec un handicap pour réussir économiquement, sauf si effectivement vous êtes dans un contexte où la nature humaine est effectivement mauvaise…et votre cynisme justifié.

Source : Cynical Beliefs About Human Nature and Income: Longitudinal and Cross-Cultural Analyses – Olga Stavrova and Daniel Ehlebracht – University of Cologne